La Défenseure des droits, Claire Hédon, et le président du Comité consultatif national d’éthique, le Professeur Jean-François Delfraissy se sont rendus le 3 juin auprès de personnes exilées et sans abri vivant dans des squats ou campements de fortune en Île-de-France.

 

Ce déplacement a permis de constater la persistance des atteintes aux droits fondamentaux subies par les personnes exilées d’Île-de-France, rendues moins visibles par la stratégie de dispersion mise en œuvre systématiquement, et de prendre la pleine mesure de la dégradation de leurs conditions de vie, notamment en période de crise sanitaire, et de leur dignité.

Malgré la création ou le renforcement de certains dispositifs de prise en charge des personnes exilées en Île-de-France, ceux-ci restent sous-dimensionnés. Le « sans-abrisme » des personnes exilées, bien que moins visible qu’il y a quelques mois, persiste dans des conditions de dégradation des conditions de vie et des droits particulièrement préoccupantes.

 

La Défenseure des droits et le CCNE rappellent que ni l’absence de droit au séjour, ni le fait d’occuper illégalement un site ne sauraient priver de la jouissance des droits les plus fondamentaux tels que le droit d’être hébergé, d’être soigné, d’être scolarisé, de demander l’asile et de ne pas subir de traitements inhumains ou dégradants.

Ce rappel est d’autant plus aigu que l’épidémie de la Covid-19 frappe de manière très dure, on le sait, les populations socialement les plus fragiles.

 

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